L’hospitalité crétoise est l’une des principales raisons pour lesquelles il vaut la peine de visiter la Crète. Elle est inextricablement liée à la culture crétoise depuis l’Antiquité.
L’étymologie du mot hospitalité vient du verbe grec ancien philo, qui signifie aimer, et du mot étranger, et fait référence à l’attention et au traitement d’un étranger dans sa maison.
L’hospitalité n’était pas une simple institution dans l’Antiquité. Au contraire, elle était plutôt considérée comme un devoir moral ou une règle sacrée inviolable des dieux. Les étrangers, respectivement, étaient considérés comme des envoyés des dieux, des personnes sacrées, honorées et respectées – d’où Xenius Zeus, patron des étrangers et de l’hospitalité.
Hospitalité et tourisme : la version crétoise
En décodant le sens du mot « hospitalité », nous voyons donc l’importance de se lier d’amitié avec l’étranger. Un sens qui, aujourd’hui encore, est profondément ancré dans les valeurs traditionnelles crétoises, ainsi que dans la culture grecque en général. Pour notre hôtel, l’hospitalité et le tourisme sont des mots sacrés et nous espérons qu’ils le resteront, car s’ils se perdent dans la mondialisation, la Crète, avec sa brillante culture et sa culture gastronomique unique, perdra son principal avantage par rapport à d’autres destinations tout aussi merveilleuses et spéciales, qui ne sont pas à la traîne en termes d’hospitalité. La Crète est le lieu de naissance de Xenos Zeus, le saint patron des visiteurs, et c’est pourquoi l’hospitalité est dans notre ADN. Dans notre hôtel, les clients viennent pour entrer en contact avec la nature inégalée, pour « vider » leur esprit du stress de la vie moderne et retrouver leur tranquillité d’esprit.
L’institution de l’hospitalité dans la Grèce antique
Dans un passage de l' »Épitaphe de Périclès » de Thucydide, Périclès déclare que les Athéniens gardaient leur ville ouverte à tous, n’expulsaient pas les étrangers et ne les empêchaient pas de s’initier à la culture athénienne. Ce traitement des étrangers était fondé sur la croyance que les dieux eux-mêmes, transformés, leur rendaient visite pour vérifier quels étaient ceux qui respectaient les règles religieuses et obéissaient aux lois et quels étaient ceux qui commettaient des insultes. En outre, le mode de vie des Grecs (voyages, commerce, guerres) les amenait à se retrouver dans la rue, en terre étrangère, ayant grand besoin d’un abri, d’une aide ou d’une protection. Avec l’institution de l’hospitalité, ils ont donc trouvé eux-mêmes ce qu’ils cherchaient. De plus, les étrangers étaient les bienvenus car, pour beaucoup, ils étaient le seul contact avec le reste du monde et constituaient, de surcroît, une source d’information.
Tourisme: étymologie d’un autre mot grec
Beaucoup de gens croient que le terme tourisme vient des mots français tour, tourisme. En fait, l’étymologie scientifique montre que ces mots sont des « emprunts » linguistiques grecs à la machine-outil ancienne (et moderne), le « tour ». Le tour était (et est toujours) une machine permettant de façonner le métal et le bois en serrant et en tournant le matériau. Ainsi, les termes grecs « tour » et « tournage » (= tourner la matière et la façonner) ont été transformés en termes latins correspondants « tornus » et « tornare », et ont donné au monde les termes « tour » et « tourisme » dans le sens des mots « monter » et « marcher », et, finalement, « voyage, tour ». Ainsi, le touriste est la personne qui visite un lieu et « tourne » pour le connaître. Les termes « tourisme » et « touriste » ont été utilisés pour la première fois au XIXe siècle pour désigner les premiers voyageurs.